Valencia chante une solea

Publié le par Daniel

Chaque jeudi à la Fondation Cajasol si fatale à la lionne géorgienne a lieu un concert ou un spectacle de flamenco. Les enregistrements et prises de vues sont strictement interdits et les quelques auditeurs perchés au paradis (12 euros) sont sous la surveillance constante de charmantes ouvreuses. Il n'empêche que j'ai réussi hier soir à enregistrer 15 minutes d'une solea interprétée par José Valencia. La fin de l'enregistrement fait entendre le début d'une buleria.

Le gitan Jose Antonio Valencia Vargas, « Jose Valencia »,  est l’orgueil de Lebrija. Cette ville est connue comme un berceau du talent Flamenco en Andalousie. En 1981, à l’âge de six ans, José Valencia est déjà finaliste au fameux concours « Concurso de Cante Antonio Mairena » En 1986 il gagne facilement le Concurso Juvenil de la Federación de Peñas de Sevilla. Déjà à 16 ans, il réalise sa première tournée à travers l’Europe accompagné par le guitariste Pedro Bacán. Les concerts qui eurent lieu à l’Opéra de Paris et au Festival d’Avignon lui ont même permis l’enregistrement de son premier CD en direct. Valencia chantera à Morges le 1er mai : à ne pas rater !


Si l'on se réfère à Wikipedia, on apprend (car tout est à apprendre !) que le compas est le schéma rythmique qui différencie chaque style de chant flamenco (bulerias, fandango, tangos, siguiriyas, malaguenas, martinetes, etc ) et plus particulièrement l'ensemble de règles et procédures qui régissent les modes d'intervention des différents musiciens. Le compas est ici défini comme un langage, avec une grammaire et un vocabulaire, qui permet de communiquer de façon improvisée avec les autres musiciens. Il s'agit donc non seulement d'une bonne maîtrise du rythme, mais également d'une connaissance de "tout ce qui peut se faire" ou pas dans tel ou tel contexte musical.

La Soleá est un des styles de chant, de guitare, de rythme et de danse les plus important et fondamental du flamenco. En espagnol, solea est une contraction de soledad, qui signifie "solitude". La solea se caractérise par un rythme lent et élastique, et par des textes de chant souvent dramatiques.

Voici cette dernière solea interprétée hier soir : cliquer ici.

Si je connais, après 11 ans d'accoutumance, l'ensemble des confréries de la Semaine Sainte, il serait bon qu'avant le 15 juillet j'arrive dès les premières mesures à différencier un fandango d'une granadina, un martinete d'une solea. Mais ceci est une autre histoire ! Et une autre joie en puissance...

Publié dans Musique

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