Football à Nervion

Publié le par Daniel

En plein centre de la ville moderne, près de la gare Santa Justa et d'un grand centre commercial, le quartier de Nervion abrite la stade Roman Sanchez Pizjuan, fief du F.C. Sevilla, l'ancestral rival du Betis. Hier les champions d'Europe espagnols accueillaient en match amical l'équpe d'Angleterre dans ce stade mythique pour moi et beaucoup d'autres.

J'ai beaucoup plus apprécié l'après-midi autour de Nervion que le match en lui-même. Assourdi par les trompettes de suppporters stupides et chauvins qui ont sifflé l'hymne anglais, je crois définitivement préférer regarder le foot à la télé. Les Anglais probablement anémiés par le froid sévissant outre-Manche n'ont rien montré et perdu 2-0.

Le stade est baroque dans la manière de se présenter :

L'une des céramiques évoque la Coupe du Monde 1982.

 

Le 8 juillet 1982, devant 70 000 spectateurs, la demi-finale de la Coupe du Monde de football oppose la France à l'Allemagne. Je le regarde dans la cuisine d'un paysan périgourdin déporté en Allemagne pendant la guerre, en buvant du Monbazillac : inoubliable moment de tension et d'émotion.

Classique opposition de style entre la rigueur tactique et physique d'une part et le jeu technique et offensif d'autre part, ce match est devenu l'une des rencontres légendaires de l'histoire de la Coupe du monde. Pour la première fois dans l'histoire de la Coupe du Monde, une rencontre va se jouer aux tirs au but. 3-3 après prolongations, mais 5-4 pour l'Allemagne.

Cette rencontre a fait dire à Michel Platini :"Aucun film au monde, aucune pièce ne saurait transmettre autant de courants contradictoires, autant d'émotions que la demi-finale perdue de Séville."

"Séville est à part. Moi, je le range définitivement dans le musée imaginaire du football. Dans cinquante ans, les enfants s'en donneront encore à cœur joie. Ils se bousculeront devant les images, afin d'observer ce qu'une défaite peut avoir de grandiose lorsque le champ de bataille est à la hauteur […]. D'une certaine façon, Séville n'est même plus un rendez-vous manqué. C'est un combat figé dans l'histoire du sport. » Pierre-Louis Basse.

 

Ce stade est un chaudron par sa disposition spatiale : il valait bien mon pèlerinage d'un soir.

 


Publié dans Sport

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